Z comme Zorro

Zorro n’est pas arrivé. Avec ou sans masque, il ne m’a pas sauvée, tel un héros m’extirpant de mes écrans devant lesquels je me lamentais en guettant la réponse d’un potentiel recruteur.

Saint Emploi n’est pas descendu non plus. Je l’ai prié mais les voix du Dieu Travail sont, elles aussi, impénétrables.

Quant aux François, ils ne sont pas facilement joignables. Pape ou Président, les grands de ce monde sont définitivement bien loin de leur peuple.

Mais peut-être ont-ils bien fait …

En ignorant mes prières et mes requêtes, je me retrouvais bien seule.

Et c’est bien toute seule que je devais me sauver !

Ne plus attendre des autres. Ne plus attendre leurs signes ni même leur mail, tweet ou sms.

Ne plus être suspendue à leur éventuel projet, éventuelle collaboration, éventuel déjeuner éventuellement annulé et reporté aux calendes grecques car ils ont, eux, beaucoup de fers au feu …

Bref, ne plus dépendre de leur désir pour ne plus être aliénée !

La guerre je devais donc la mener seule, sans trêve.

Prendre les armes et aller au front !

Ok Zorro … Ton masque et ton épée désormais c’est moi qui les porterai.

Ces épées protectrices, d’autres bienveillants, les avaient pourtant déjà portées avant moi mais je ne le voyais pas, aveuglée par une activité chronophage : la dépréciation et donc la flagellation.

D’autres sauveurs, en effet, ont avancé masqués pour m’aider. Ingrid, Jenyfer, Greg, Véro, Laetitia, Julie, et Vincent à la technique. Et l’épée, ils n’hésitaient pas à la prendre dès que mon égo avait bobo.

Cette épée, aujourd’hui ils me l’ont définitivement donnée. Anna les avait rassurés. Elle savait désormais mieux se protéger. Elle avait enfin compris qu’il n’y avait pas de pire ennemi que soi-même.

Aujourd’hui elle est prête à porter l’épée et lève le masque.

Anna a sauvé Gaëlle et n’en n’est pas peu fière !